Misanthrope
+ Gloomy Grim + Yearning
27/10/01, Elysée Montmartre, Paris
Du "Black joyeux" comme j'ai pu le lire sur un forum un jour. Je ne connais d'eux que les deux derniers albums (Humiliations Libertines et Misanthrope Immortel) et le tout premier (Variation On Inductive Theories). Ils passent enfin à Paris, je ne pouvais pas louper ça !! Soggoth est bien évidemment des nôtres ainsi que mon frère, et nous voilà partis, à la bourre ayant réalisé trop tard que ça commençait à 18h30 et non 19h... Et puis faut dire qu'après la fête de la veille où nous nous sommes couchés avec la Lune... Enfin bref, après quelques jongleries pécuniaires, nous réussissons à acheter une place à mon frère (à savoir, les chèques ne sont pas acceptés...) et à rentrer. La salle avait été diminuée de moitié à l'aide de grands rideaux noirs et finalement il y avait très peu de personnes, bizarre que le Metal de Misanthrope ne passionne pas plus les foules... Enfin, nous en reparlerons plus loin, pour l'heure nous rentrons et Yearning a déjà commencé mais vous vous en doutiez déjà ! Il doit être dit quelque part que je n'arriverai jamais à l'heure à un concert à L'Elysée Montmartre même quand c'est un samedi !
Yearning :
Assez calme et mélodique. Beaucoup de breaks musicaux ou vocaux. Le chanteur
chante (on ne s'en serait pas douté !) sur une large gamme qui s'étend
jusqu'aux voix Death par moment, inutile de dire que j'apprécie. Musicalement
c'est très bien construit aussi, des compositions assez longues et très
agréables. Il y a un titre nommé, me semble-t-il, Ice from
the Black Flame qui m'a vraiment bien plu. Le seul reproche que je pourrais
éventuellement émettre c'est qu'ils ne bougent pas du tout sur
scène mais bon, ça ne m'a pas dérangé.
Gloomy Grim :
En les attendant mon frère va nous chercher des bières au bar,
ben oui on ne se refait pas paraît-il ! Glommy Grim débarque sur
scène, un groupe de Black Metal fort sympathique. Des compos entraînantes
et très bien jouées, je ne connaissais pas et vraiment j'ai beaucoup
apprécié, ce qui est finalement assez rare pour des premières
parties que je ne connais pas... De plus le jeu de scène est excellent
: chanteur en robe de bure noire avec un capuchon sur la tête masquant
son visage, il fait des aller-retours sur la scène, mon frère
aussi mais vers les toilettes pour boire un peu d'eau (ah ! les lendemains de fête
on a la bouche pâteuse généralement !), présence
de torches, le guitariste crache du feu avec, atmosphère sombre en début
de certains titres avec des sortes d'incantations en Allemand, le chanteur qui
boit dans un crâne et s'en renverse le contenu sur la tête, les
membres du groupe qui n'arrêtent pas de tirer la langue et de faire des
tronches pas possibles, etc. Le tout se terminant sur un titre excellent où
la foule s'est bien défoulée (amusant non ?) : WAR.
Misanthrope :
Rebelotte pour les bières en attendant. J'ai vraiment hâte maintenant.
Et les voilà qui arrivent !! Je pousse un long cri bien grââââve
pour les accueillir comme il se doit (ce ne sera d'ailleurs que le premier d'une
longue série qui se terminera plus en crissements métalliques
sortants de ma gorge cassée qu'autre chose !). SAS est habillé
avec sa chemise à jabot et ses manchettes bouffantes et c'est parti avec
Passion Millionnaire et Matador de l'Extrême (une de mes préférées).
La foule est conquise et moi avec. On enchaîne avec Khopirron, Futile
Future, Les Lamentations du Diable, L'Ecume des Chouans (j'adore !!), Les Empereurs
du Néant, La Momie de Marianne (c'est beau !), Misanthrope Necromancer
et Eden Massacre. SAS fait vraiment participer la fosse (qui ne demande que
ça), file une clope à un mec, ne cesse de serrer la main du premier
rang, il est vraiment excellent sur scène. À un moment le guitariste
et le bassiste face à face joue chacun sur le manche de l'autre, c'est
sympa paraît-il (oui je dois avouer que j'étais très occupé
à remuer la tête n'importe comment et je n'ai relevé la
tête qu'au moment où ils arrêtaient...). D'ailleurs le bassiste
en question, Jean-Jacques Moréac est un dieu vivant, franchement je suis
époustouflé, il maîtrise toutes les techniques possibles
et imaginables et les utilise à une vitesse inouïe... le meilleur
de tous les temps sans aucun doute ! Il nous ferait presque oublier de regarder
les guitaristes qui sont pourtant très bons. Poursuivons, rappel : Nuit
Androgyne et Humiliations Libertines. Encore ? OUIIIIIIIII !!!!! SAS nous laisse
le choix entre Bâtisseur de Cathédrale et Roman Noir. LES DEUUUUUX
!!!!!!!! Il nous fait donc les deux et termine avec douche au champagne pour
le public et lui-même sur 1666... Théâtre Bizarre. Je crie
(ou plutôt croisse) une dernière fois, c'est fini, c'était
transcendant, vivement la prochaine fois !!!! mais pour l'heure direction le
Hoggan's pour étancher ma soif à la Guinness avec mon frère
et Soggoth mais bon ça c'est une autre histoire qui n'a pas lieu d'être
racontée ici.
MISANTHROPE RULEZZZZZZZZ !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!